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Un Rêve de môme
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8 janvier 2008

NOUVELLE CALEDONIE LE 18/02/2006 Livres lus

NOUVELLE CALEDONIE

LE 18/02/2006

Livres lus durant ce séjour : des Bandes dessinées locales

       « La Brousse en folie »

            

Revoici

la Grande Terre

et son lagon, le plus grand du monde (23500 km2). Temps magnifique, vues paradisiaques.

Ca y est, je touche le sol après presque six années d’absence. Un peu d’émotion…Un duty free, quelques renseignements touristiques, un bonjour au contrôle douanier phytosanitaire qui me défont et refont mon sac (très gentil !). Je parle français plus de quinze minutes d’affilée…sensation étrange d’entendre parler français dans les couloirs…

Alors que je me dirige vers l’arrêt de bus afin de regarder les horaires et profiter du climat et des cocotiers, une voiture s’arrête…Pris en stop sans en faire ! C’est un ingénieur australien travaillant pour Quantas avec lequel je discute durant les quarante bornes séparant l’aéroport international Tontouta du chef lieu de Nouméa. Je lui demande de me déposer à la baie des Citrons (souvenir de mon premier voyage). Après avoir profité du paysage quelques minutes et discuté avec Jean Jacques, l’aimable voyageur travaillant depuis deux mois dans un cybercafé. Je téléphone à Françoise et Daniel surpris de me savoir déjà sur Nouméa ! J’attends Daniel en sirotant un coca cola frais offert par Jean Jacques. CA COMMENCE FORT ET CA PROMET !

Je passe une grosse semaine à me reposer, installé comme un roi dans leur studio au fond du jardin entre papayer, bananier et citronnier… Je me lève tôt pour profiter un peu de la fraîcheur disponible. Et je commence la journée par l’un de mes moments favoris : le petit déjeuner sur le « deck » avec papaye, banane, un excellent café et un peu de lecture… (Inch’allah la betuya ou Hacunna matata !) Je me balade en centre ville, et me renseigne sur

la Nouvelle Calédonie

, me documente, gère mon visa pour le Vietnam avec l’agence tenue par la sœur de Daniel ainsi que la modification de mon tour du monde. Je retourne voir mon pote du cybercafé Jean Jacques. Je fais des balades en vélo, accompagne Daniel car étant arrêté pour des problèmes de santé, il ne peut plus travailler. Françoise fait de grosses journées de travail. Daniel m’apprend et aussi me réapprend plein de choses au niveau de la faune et flore, de la géographie, des histoires locales, des évènements et des recettes de cuisines…

Phiphi et Katia m’invitent à découvrir leur nouvelle maison où j’y déguste un succulent poulet au curry coco. Ayant eu un contretemps dû à une erreur de frappe lors d’un retrait bancaire, j’attends le lever de sécurité en choisissant d’aller marcher un peu.

Je pars donc trois jours découvrir le Parc Provincial de

La Rivière Bleue

où j’ai le plaisir de marcher sous la pluie. D’apercevoir le derrière d’un cochon sauvage, de surprendre un cagou (espèce d’oiseau marcheur emblème de

la Nouvelle Calédonie

qui « aboie » comme les chiens), espèce réduite à moins de 1000 individus avec un couple pour 10 à

30 ha

), la forêt humide m’enchante toujours autant et après une autre matinée à marcher sous la pluie et à discuter avec une ancienne bergère des alpes française (ayant vendu son troupeau), j’atteins le GR1.NC. Le beau temps est présent mais les jours de pluie passés m’oblige à traverser parfois jusqu’à la taille les cours d’eau (ruisseaux rivières, et même marais !) Du coup, la peau de mes pieds est tant ramollie que même après cinq mois plus ou moins de trekking, je « choppe » des ampoules ! (le paysage est surprenant, les forêts sèches et « cachées » sont un bonheur de fraîcheur. La terre est rocailleuse, rouge et incultivable. Je découvre les Chutes de

la Madeleine

et leur taille réelle (peu impressionnantes !). Une partie du GR1 passe par des crêtes donnant un panorama époustouflant sur la vallée traversée, la chaîne de montagne, le Sud de

la Grande Terre

et l’océan…

Après avoir dormi les deux nuits précédentes dans mon hamac protégé de ma moustiquaire, j’ai droit pour ma troisième nuit à un refuge de huit places pour moi tout seul avec une vue sympa sur une vallée. Je me baigne dans un cours d’eau avec une petite cascade, il y a des WC avec du papier toilette, des bougies… Je savoure ce moment comme il se doit ! Dernière journée de marche : après avoir rejoint

la Baie

de Prony, sa tranquillité… je me fais prendre en stop par deux caldoches sympathiques avant d’arriver en tout début d’après midi rue Taragna !

Le dimanche, sortie en bateau avec Françoise et Daniel, direction l’île aux canards ! Que de souvenirs familiaux. Pêche à la dérive, un communard pour moi, quatre rougets pour Daniel ! Trop de vent. On est obligé d’arrêter la pêche mais j’enchaîne sur du snorkeling (plongée masque tuba et palme) dans un aquarium naturel ! Je repense à papa échoué sur le corail !

Après un pique nique et une petite sieste, nous avons droit à un retour trempé pour une fin d’après midi détente. J’oubliais, la veille, bien que je sois arrivé en retard et que je devais préparer à manger, Françoise et Daniel me prépare un succulent porc au sucre (Maman, il faut couper les morceaux plus petits et mieux les caraméliser !).

Me voici qui traverse le centre ville et monte à bord du  bateau « Betico » direction Lifou, une des trois îles constituant l’archipel des îles Loyautés. Là encore : souvenir sur le bateau pris six années auparavant en famille pour se rendre sur l’île des Pins…

La mer est calme (c’est quand même mieux !) ; les films s’enchaînent entrecoupés de vues sur l’océan et de lecture et après avoir vu un bout de côte de Maré, j’accoste à Wé (chef lieu de Lifou), après six heures de voyage. C’est à bord d’une Saxo que je pars à la découverte de l’île. Bien que l’île soit d’une superficie plus importante que

la Martinique

, elle compte peu de plage…mais elles sont toutes paradisiaques et l’eau est d’une limpidité à voir un requin à cent mètres ! Mais c’est une tortue qui a été aperçue par des « apnéistes » à cinquante mètres du bord de la plage. Je suis arrivé trop tard ! L’île possède de nombreuses falaises coralliennes qui donnent un merveilleux cachet à ses côtes. C’est en visitant la grotte du Diable que je rencontre Adrien, artiste reconnu (revenant d’une exposition à l’hôtel de ville de Paris après sélection). Il me fait la visite de son domaine, me montre la fameuse cavité, m’explique faune et flore et après une tentative de chasse à la « biquette » infructueuse, me prépare un succulent plat de petites roussettes. Repartant de nuit avec son épouse à la chasse, je finis la soirée en compagnie de son père, ancien gendarme et quelques gorgées de vins… La merveilleuse visite de la vanillerie de Mucaweng m’est commentée par Jeannine qui avec son mari ont crée un véritable jardin botanique privé. Elle m’explique l’histoire et le travail de la vanille et me fait goûter un café vanille en m’expliquant un peu la vie sur l’île.

J’avais dit à Adrien que je le rejoindrai sûrement pour un « coup de pêche » mais le créneau horaire étant passé, je pense qu’il n’a pu avoir le bateau de son grand père…

Un retour houleux à bord du « cinéma flottant » le Betico, me permet de retrouver ma famille d’accueil.

Je leurs raconte mon séjour en finissant d’apprendre à préparer la pâte à Nems pour le roulage du lendemain…

Un week-end gastronomique, convivial, comme je les aime ! Après avoir reçu l’autorisation pour l’ascension dans le Nord, je passe une partie de l’après midi à approfondir ma connaissance de mon ami Jean Jacques (qui va reprendre les cours). Le lendemain, je loue une Twingo et pars à la découverte du Nord de

la Grande Terre.

Forcément, j’ai tellement de souvenirs de mon précédent séjour que mon premier arrêt est la belle plage de POE et ses eaux multicolores. Je m’y prélasse, songeur, avant de plonger…dans ma lecture à défaut de marée haute !

Je repars et traverse d’ouest en est, admirant le paysage, toujours plongé…dans un songe de plénitude !

J’admire de magnifiques cascades, pique nique au bord de l’océan, prends trois, quatre auto-stoppeurs Kanak, (portés sur la botanique !). Je me pose au coucher du soleil à Touho où après un peu de lecture et  pas mal de piqûres de moustiques, je m’endors bercé par le roulis mélodieux des vaguelettes de cette côte Est. Après un magnifique lever de soleil, un petit déjeuner solide, je reprends la route et arrive à Hienghène ; j’y découvre la « Poule » et le « Sphinx », îlots sculptés naturellement. Les roches  lindéraliques, sorte de falaises avec des grottes  le tout à l’intérieur des terres sont aussi magnifiques.

Je voulais m’annoncer à l’office du tourisme et à l’association Dayu Biik (terre tribal/ coutume) mais la première n’est toujours pas ouverte à 8h25 (alors qu’elle est censée ouvrir ce jour à 08h !) et la seconde est introuvable, je remonte la côte. Après de fabuleux paysages, des chemins en terre, la traversée à bord du dernier bac (à Ouénéne), j’arrive au début de la piste pour l’ascension du mont Panié. Le représentant à qui je dois donner mon autorisation d’effectuer l’ascension n’est pas là, c’est à un guide que je la confie et la coutume se résume à environ treize euros de « droit d’entrée ». Ce dernier, un monstre bâti et taillé pour le lieu m’indique un nouveau début de sentier reliant l’officiel plus haut, afin d’éviter les fameuses fourmis électriques présentes sur le premier tronçon !

Quatre heure et quinze minutes d’ascension dans une forêt humide et sous la flotte (pour changer des trekkings !) afin d’arriver une heure trente plus tôt que prévu à

1300 mètres

, altitude du refuge au cœur de ce massif forestier. Après un séchage succin, une restauration agréable, une petite sieste, voici une éclaircie qui me permet de découvrir un merveilleux panorama sur la côte Est ainsi que la barrière de corail… Il est dix sept heures et trente minute et étant à environ quarante-cinq minutes du sommet, je joue la sécurité afin d’éviter de me perdre au retour dans la nuit ! Il se remet à pleuvoir durant la nuit mais je suis déjà en  « osmose » avec la faune et la flore et les petits claquements humides sur la végétation m’évitent de compter les moutons !

Levé à 05h50. J’espérais une autre éclaircie…en vain. Je grimpe jusqu’au point culminant de

la Nouvelle Calédonie

, nommé par les locaux « le sacrifice » : il s’agit d’une plate forme où reposent cailloux, pierres magiques, offrandes locales pour ce site «  pas comme les autres » ! Et bien que je l’atteigne dans la brume, l’allégresse est à son comble…

Je redescends, récupérant mon sac laissé au refuge et n’ayant pu trouver la bifurcation de l’aller, j’accélère le rythme aux premières brûlures des fourmis électriques !!!

J’ai bien mérité une baignade en rivière afin de me laver, et d’apaiser les démangeaisons ! Puis je reprends, comblé mon road trip. Je passe le majestueux col d’Amango, emprunte une piste censée être en bon état… La piste se métamorphose au fil des km et c’est dans un passage de ruisseaux que je m’enlise dans la boue au milieu de nulle part et d’un nid de moustiques !!! « Bien joué champion », pas de pierre, ni de morceaux de bois… mais ma paire de claquettes fait heureusement l’affaire et cinq minutes plus tard je croise un quatre- quatre de broussard partis faire un coup de chasse, qui m’annonce que ce n’est même pas la peine d’aller plus loin ! La carte touristique n’est pas à jour ! Je fais demi-tour et m’embourbe à nouveau au même endroit ! Les cow-boys me donnent un petit coup de pouce ! Heureusement que c’est le week-end car il paraît qu’il n’y a personne en semaine ! J’effectue un détour par la route pour arriver à la pointe Nord de

la Grande Terre

, Poingamme et Boat Pass où les rafales de vents tièdes me permettent d’observer tranquillement le soleil couchant sur le toit de la voiture. Je passe une merveilleuse nuit dans la voiture, fenêtres ouvertes et grâce au vent : pas de chaleur et surtout pas de moustiques !

Le lever de soleil reste un moment inoubliable…

C’est au nord de Koumac que j’apprécie les palmes masques et tuba mis à ma disposition. J’observe autour des « patates », la faune et la flore sous marine à cinquante mètres du bord de la plage.

Bien que l’eau soit un peu trouble (une marée basse), le spectacle est surréaliste pour un « zoreil » ! Après avoir posté quelques cartes postales pour faire partager mes émotions, je visite les grottes de Koumac et regrette de ne pas les explorer au sein d’un club de spéléologies car elles atteignent trois kilomètres !

Je redescends la côte ouest et atteint le célèbre village au cœur végétal, internationalement connu suite à la photo de Yahn Artus Bertrand mise en première page du livre »

La Terre

vue du ciel » (GEO). Il s’agit bien sûr du «  cœur de Voh ». Malheureusement, le seul point de vue pédestre d’observation est beaucoup trop décalé par rapport au site. (Bref, je ne ferai pas mieux que Yann !)

C’est en trouvant l’excuse de la prise d’un énième auto-stoppeurs que je découvre l’une des plus belles routes de

la Grande Terre

: le tronçon allant de Komé à Tiwaka, localement appelée, La transversale. Je dépose le Kanak albinos à la tribu de Bobope où il me propose de rester, mais malheureusement m’étant mal compris avec la société de location, je dois rendre la voiture le lendemain matin sous peine de payer au prix fort un jour supplémentaire ! C’est comme ceci que je termine mon road trip, roulant en direction de Nouméa sous le soleil qui se glisse sous l’océan comme s’il se mettait sous sa couette, et les éclairs illuminant la chaîne montagneuse…

Après avoir récupéré mon visa pour le Vietnam ainsi que mes nouveaux billets d’avion, je profite des derniers jours pour me reposer, envoyer un colis afin de m’alléger pour la découverte de l’Asie. J’aide Phiphi à faire un peu de béton, profite de Daniel et Françoise, bref je prépare la suite de mon voyage.

Dernière soirée en Nouvelle Calédonie : après emmené Phiphi et Katia à l’aéroport pour leurs vacances sur

la Gold Coast

à Brisbane en Australie. Après l’installation de leur DVD graveur (entre 27000 et 34000 xpf), Françoise cuisine un superbe poisson, répondant au doux nom de Blackbass ! (sorte de brochet d’eau douce)

Assaisonné au curry (prononcé d’ailleurs « carry » façon caldoche) et au lait de coco… Un régal pour les papilles, sans oublier que la veille, le riz cantonnais était une confiserie.

Cette dernière soirée est parfaite : J’ai la chance de regarder deux reportages TV consécutifs ; le premier sur le Vietnam et le second sur le Laos… elle n’est pas belle la vie ! Pour couronner le tout, mon pote Jean Jacques vient me chercher avec un de ses amis pour discuter chez ce dernier autour de quelques crêpes…

Je dors 1h30 et après avoir rangé mon petit « chez moi » durant cinq semaines, mes amis m’accompagnent à l’aéroport, sous la flotte !

La pré-alerte cyclone a été levée la veille. « Wati » est passé à cinq à six cent kilomètres au sud de

la Grande Terre.

Dommage !

Je m’envole. Un dernier regard sur la baie de saint Vincent, avant de m’enfoncer dans les nuages… J’ai été accueilli comme un membre de leur famille. Je ne pourrais jamais assez les remercier…

Je ne pense  pas revenir de si tôt tant il y a de chose à voir sur cette TERRE …

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