CHILI LE 26 NOVEMBRE 2005 Livres lus durant ce
CHILI
LE 26 NOVEMBRE 2005
Livres lus durant ce séjour : Pablo Neruda « confieso que he vivido »
(Memorias)
“ Peoples moluches” (Argentin)
“ El guanaco de Francesco”
Expression qui m’a marqué : le père noël se dit : « el Viejo pascuero »
C’est par la ville d’Arica, ses plages, ses couchers de soleil, ses glaces… que je me familiarise avec le système chilien ! Le temps de se faire à la monnaie chilienne : les fameux pesos et à leur accent moins prononcé que celui du Pérou. La ville balnéaire, touristique pour les chiliens, me permet de me baigner dans l’océan pacifique à une excellente température avant d’attaquer le désert d’Atacama !
San Pedro d’Atacama. Après quatorze heures de bus (dont deux heures de retard avec changement de bus pour cause de problème mécanique et deux réveils un peu brutaux pour contrôle des douanes en pleine nuit !) j’arrive sous un fort soleil dans le petit village classé au patrimoine mondial pour ses constructions en terre ! Charmant village mais touristes moins charmant ! Les prix sont gonflés et cela m’envahit un peu. Je décide de dormir sous tente et de faire les excursions qui m’intéressent en peu de temps. Après avoir choisi une bonne agence, rapport qualité prix, j’effectue le jour même de mon arrivée, la fameuse visite de la Vallée la Lune
Le lendemain, je loue, au dernier moment, un VTT et après l’avoir mis en soute, je me rends à Tocanao en bus. De là, environ quarante cinq kilomètres de désert aller et retour, pour me rendre à la Laguna Chaxa la Vallée la Plaza
Lendemain, levé à trois heures pour préparer mes affaires car l’agence passe me prendre à quatre heures. J’ai eu vingt à vingt-cinq minutes pour contempler l’un des cieux étoilés parmi le plus beau que j’ai jamais vu … (c’est peu dire !) Direction, les Geysers de Tatio à deux heures et trente minutes de route, toujours sous ce ciel. Nous arrivons vers six heures du matin (et bien qu’il y ait trop de touristes) j’apprécie le spectacle des fumeroles s’échappant de la Terre. Ceci
Magnifique séjour à San Pedro de Atacama où je découvre des lieux, des paysages, des phénomènes jusqu’alors inconnus pour moi. Notre excellent guide local Daniel (normal !) nous apprend énormément sur la faune et la flore de la région. Il n’hésite pas à s’arrêter de nombreuses fois pour qu’on comprenne mieux ses explications.
Bien que j’aie choisi de rester peu de temps à San Pedro, je ne regrette rien et j’ai adoré ces deux jours complets. Voilà, mon choix est fait ; et après avoir étudié les différentes possibilités sur la suite de mon séjour au Chili, je me décide à rejoindre directement Valparaiso (vingt quatre heures de bus et de beaux paysages sur la côte pacifique.) Je ne regrette rien car peu de choses m’attiraient entre les descriptions des guides et celles des autres touristes.
Me voici donc à Valparaiso, fameuse métropole sur la côte pacifique. J’y passe deux jours et deux nuits. Je trouve la ville franchement sympathique, la découverte des « Cerros » (collines) est fatigante mais c’est la première des découvertes panoramiques de la ville. La partie basse de la ville appelée « la plan » suit l’évolution urbanistique de la croissance démographique. Un français, Mathieu, rencontré (alors que je me renseignais sur des horaires à l’agence Tur Bus où le vendeur est un très bon chanteur de Tango et acteur plaisantin à ses temps perdus !) m’apprend que tout comme le Japon, la ville ne cesse de faire reculer la mer et l’évolution géographique se dirige désormais vers Santiago, la capitale plus reculée dans les terres. Les gens sont accueillants, ils courent dans « le plan » et sont silencieux dans les Cerros. Les fameux « asensores » (sortes de funiculaires urbains) ne sont pas tous à faire. La balade à la Playa Anuha la Soif
Voilà deux jours que je visite cette ville pleine de recoins et je pense qu’elle est parfaite pour un étudiant souhaitant effectuer un stage au Chili. Tout comme Mathieu (le français rencontré), elle permet tous les avantages d’une métropole, est située au pied de l’océan et à seulement une heure et trente minutes de la capitale, au centre géographique Nord-Sud du pays.
C’est avec un plaisir immense que je me dirige vers la Patagonie
Donc me voici après encore quelques heures de bus, à travers un paysage qui me fait penser à une bonne et verdoyante campagne française (mise à part quelques espèces végétales endémiques à cette région Aaracanienne), Villarica, petit village au bord du lac du même nom, avec colline et le fameux volcan, toujours du même nom : Le Villarica ! Un des volcans les plus actifs du moment dans la Patagonie
Paysage magnifique, vues béantes, je passe le premier (doublant les touristes) pour pouvoir être seul avec la nature et écouter tranquillement la multitude de faunes dans le parc. Je me change et opte pour une tunique plus imperméable… j’arrive au lac Huerquehue où je suis accueilli par de très nombreux perroquets ! Je m’arrête quarante cinq minutes pique niquer sur le bord du lac en écoutant cette nature…Moment magique. Et voilà, après un essai non concluant sur un chemin non balisé en forêt et sous la neige, je fais demi-tour. Je redescends en marchant et un peu en courant car je connais déjà le paysage jusqu’à la Vallée
J’avais prévu de gravir le volcan Villarrica mais le temps tourne au déluge et me cloue au village. Ensuite, l’ascension ne peut se faire qu’avec un guide (sauf si tu es déjà guide !). Et enfin, le volcan est peu actif actuellement et seules des fumeroles (comme des geysers) sont visibles à son sommet. Donc forcément, je passe la journée à me balader sous la pluie dans le centre ville, à la bibliothèque et Internet où j’ai fait la connaissance d’un Jamaïcain (ex globe-trotter quatorze pays à son actif !) avec lequel je regarde tout en envoyant des mails, la coupe de l’UEFA !
Je quitte donc ce village le lendemain matin et après avoir acheté la dernière place de libre dans le bus, je pars en direction de Puerto Montt. Le paysage est magnifique et l’arrivée à Puerto (notamment Fruttilar) avec lagune et deux volcans enneigés derrière un bras de mer, est époustouflant…
Après m’être fait confirmer les horaires hebdomadaires de la compagnie maritime Navimag, je décide de partir le lendemain soir. Ce qui me laisse largement le temps pour visiter la petite ville sans attrait particulier, de faire le tour des centres d’informations régionaux, de découvrir le capitalisme aux portes de la Patagonie
C’est après quinze heures de bateau et non dix heures (merci l’agence !), le vent, les courants et la marée, que je débarque avec ce que je considère comme ma première vision de la Patagonie
Chaiten, village ? Je suis arrivé la veille du premier tour des élections présidentielles et bien que nous soyons samedi, il y a plus de chiens en liberté que d’habitants dans les rues. De plus le village ressemble plus à un grand lotissement qu’à une petite agglomération…Mais le site est béant ! Situé entre mer et montagne avec vue sur le volcan Corcovalo, culminant à seulement 2300 mètres
Donc après une bonne nuit, je pars avec le bus envoyé par la municipalité dans le village de Galeta Gonzalo afin de récupérer les électeurs ! Il me dépose au pied de la randonnée dans le plus grand parc privé du monde : le Pumalin (partie Sud). Cette journée comprend trois sentiers différents de randonnées et commence par le plus beau et sans doute le plus court des « originaux » que je n’ai jamais effectué. Une magnifique montée parsemée d’échelles en rondin de bois tant la pente est difficile avec la boue… Les cascades vous surprennent au détour d’un virage et après être monté à la fraîche, le soleil de plomb apparaît puis le ciel bleu permet d’admirer le panorama et un magnifique lac (où je recommande à ceux qui ont loupés le bus de retour de s’y arrêter pour nager et dormir sur un superbe emplacement perdu au milieu de…nulle part !) Le plus petit des trois sentiers, est une balade relaxante qui permet d’admirer une petite dizaine d’Alerces environ… (Arbres millénaires ayant vus débarquer les premiers conquistadores !). Après avoir rejoint la dernière partie, j’emprunte une échelle en bois pour me poser sous une cascade d’eau…Les chutes sont bruyantes mais ce moment avec cette végétation endémique est magique…c’est l’heure de l’almuerzo ! (déjeuner). Je termine cette journée après avoir admiré une dernière fois quelques spécimens d’Alerces, et c’est avec beaucoup de respect que je me repose dans ce « bout » de parc en attendant mon « bus » du retour ! Je m’endors avec le sourire sous ma tente dans un paysage inlassable, heureux de ma journée !
Lendemain. Départ pour Coyhaique à dix heures en traversant un bout de cette Patagonie par la route Australe, admirant lagune, montagne, vallée, fleurs, animaux, fermiers gauchos et les différentes lumières mouvantes qui suivent la trajectoire quotidienne du soleil… Nous traversons le parc national Quelat puis arrivons autour de 20 heures à Coyhaique…
Les traversées de lagunes, de lacs, en bateau sont à mes yeux, l’une des meilleures façons d’apprécier SON VOYAGE. La lenteur mécanique, le vent digne de celui des côtes maritimes, la lumière du soleil traversant les nuages et ne cessant jamais de modifier cette région des Andes est magique…
J’aime à user du mot « magique » pour décrire la Patagonie
C’est sans doute pour cela aussi qu’un voyageur se plait à dire aux rêveurs de vivre eux-mêmes ces expériences afin de comprendre toute l’ampleur et l’importance de telle vision.