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Un Rêve de môme
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12 janvier 2008

CHILI LE 26 NOVEMBRE 2005 Livres lus durant ce

CHILI

                                                                                                

LE 26 NOVEMBRE 2005

Livres lus durant ce séjour : Pablo Neruda «  confieso que he vivido »

(Memorias)

                               “ Peoples moluches” (Argentin)

                       “ El guanaco de Francesco”

Expression qui m’a marqué : le père noël se dit : « el Viejo pascuero »

           C’est par la ville d’Arica, ses plages, ses couchers de soleil, ses glaces… que je me familiarise avec le système chilien ! Le temps de se faire à la monnaie chilienne : les fameux pesos et à leur accent moins prononcé que celui du Pérou. La ville balnéaire, touristique pour les chiliens, me permet de me baigner dans l’océan pacifique à une excellente température avant d’attaquer le désert d’Atacama !

San Pedro d’Atacama. Après quatorze heures de bus (dont deux heures de retard avec changement de bus pour cause de problème mécanique et deux réveils un peu brutaux pour contrôle des douanes en pleine nuit !) j’arrive sous un fort soleil dans le petit village classé au patrimoine mondial pour ses constructions en terre ! Charmant village mais touristes moins charmant ! Les prix sont gonflés et cela m’envahit un peu. Je décide de dormir sous tente et de faire les excursions qui m’intéressent en peu de temps. Après avoir choisi une bonne agence, rapport qualité prix, j’effectue le jour même de mon arrivée, la fameuse visite de

la Vallée

de

la Lune

et je profite de son magnifique coucher de soleil dans cette vallée désertique, mystique, qui donne le « tournique » (c’est uniquement pour la rime !). Vraiment superbe, et bien qu’il y ait énormément de touristes, j’arrive à trouver un coin plus isolé afin d’apprécier en silence les moments intenses de la « puesta del sol » !

Le lendemain, je loue, au dernier moment, un VTT et après l’avoir mis en soute, je me rends à Tocanao en bus. De là, environ quarante cinq kilomètres de désert aller et retour, pour me rendre à

la Laguna Chaxa

, dans le parc national Los Flamencos et la partie nord du désert de Atacama. Bien qu’il fasse chaud, j’apprécie ce nouveau mode de transport et je découvre mon premier Salar (Salar de Atacama) avec ses Flamants roses andins, ses vues énormes et ce lac en plein désert ! Je me fais prendre en stop avec mon « bike » sur le chemin du retour par un gentil couple local qui a eu pitié de mon effort sous le soleil ! Je visite ensuite

la Vallée

de Jere à un kilomètre du centre de Tocanao ; une oasis parcellée de jardins privés dans un tout petit canyon traversé par un ruisseau… je ne croise qu’un couple venu ici pour faire un barbecue !!! Après avoir hésité un moment, je décide de prendre le prochain bus pour un retour sur San Pedro afin d’acheter mon billet de bus (il faut prévoir à l’avance à cause du nombre de touristes). Après cet achat (assez cher), je continue ma balade à l’extérieur du village et tombe, à environ  trois kilomètres du centre, sur

la Plaza

de Quitor à l’entrée d’une vallée avec un arbre ombrageant ce lieu, un magnifique poème et une grotte…l’histoire de faire un peu d’aventure dans le noir ! Puis je m’autorise  une bonne sieste, bien méritée en attendant le coucher du soleil sur la vallée !

Lendemain, levé à trois heures pour préparer mes affaires car l’agence passe me prendre à quatre heures. J’ai eu vingt à vingt-cinq minutes pour contempler l’un des cieux étoilés parmi le plus beau que j’ai jamais vu … (c’est peu dire !) Direction, les Geysers de Tatio à deux heures et trente minutes de route, toujours sous ce ciel. Nous arrivons vers six heures du matin (et bien qu’il y ait trop de touristes) j’apprécie le spectacle des fumeroles s’échappant de

la Terre. Ceci

est dû à la différence de température entre l’eau réchauffée par la magma à plusieurs dizaines de kilomètres sous terre et la température extérieure autour de cinq à dix degrés en plein été avant le lever du soleil, qui augmente la température extérieure et accroît ce phénomène des fumeroles.

Magnifique séjour à San Pedro de Atacama où je découvre des lieux, des paysages, des phénomènes jusqu’alors inconnus pour moi. Notre excellent guide local Daniel (normal !) nous apprend énormément sur la faune et la flore de la région. Il n’hésite pas à s’arrêter de nombreuses fois pour qu’on comprenne mieux ses explications.

Bien que j’aie choisi de rester peu de temps à San Pedro, je ne regrette rien et j’ai adoré ces deux jours complets. Voilà, mon choix est fait ; et après avoir étudié les différentes possibilités sur la suite de mon séjour au Chili, je me décide à rejoindre directement Valparaiso (vingt quatre heures de bus et de beaux paysages sur la côte pacifique.) Je ne regrette rien car peu de choses m’attiraient entre les descriptions des guides et celles des autres touristes.

Me voici donc à Valparaiso, fameuse métropole sur la côte pacifique. J’y passe deux jours et deux nuits. Je trouve la ville franchement sympathique, la découverte des « Cerros » (collines) est fatigante mais c’est la première des découvertes panoramiques de la ville. La partie basse de la ville appelée « la plan » suit l’évolution urbanistique de la croissance démographique. Un français, Mathieu, rencontré (alors que je me renseignais sur des horaires à l’agence Tur Bus où le vendeur est un très bon chanteur de Tango et acteur plaisantin à ses temps perdus !) m’apprend que  tout comme le Japon, la ville ne cesse de faire reculer la mer et l’évolution géographique se dirige désormais vers Santiago, la capitale plus reculée dans les terres. Les gens sont accueillants, ils courent dans « le plan » et sont silencieux dans les Cerros. Les fameux « asensores » (sortes de funiculaires urbains) ne sont pas tous à faire. La balade à

la Playa Anuha

permet de digérer et de faire la sieste en regardant l’océan. On comprend d’ailleurs pourquoi cette ville a inspiré tant de poètes ! Cette ville où il fait bon vivre recèle de nombreux bars et a comme toute « bonne ville », une  rue « de

la Soif

» appelée Cumming ; Mais j’y ai préféré un bar restaurant plus nostalgique et typique où divers chanteurs/euses y enluminent par leurs voix un superbe tango. Par ailleurs, les mélanges de vins blancs et fruits maisons réchauffent aussi les cœurs.

Voilà deux jours que je visite cette ville pleine de recoins et je pense qu’elle est parfaite pour un étudiant souhaitant effectuer un stage au Chili. Tout comme Mathieu (le français rencontré), elle permet tous les avantages d’une métropole, est située au pied de l’océan et à seulement une heure et trente minutes de la capitale, au centre géographique Nord-Sud du pays.

C’est avec un plaisir immense que je me dirige vers

la Patagonie

en passant par la région des lacs. Après la ville de Los Angeles et un aller et retour à El Abanico où je voulais effectuer mon premier trekking de deux jours au Chili, Je décide de descendre à mon deuxième trekking après avoir discuté avec un guide local qui m’apprend que le sentier que je souhaitais emprunter est recouvert de neige sur cinquante à quatre-vingt centimètres de hauteurs et que le sentier est très mal balisé !!!

Donc me voici après encore quelques heures de bus, à travers un paysage qui me fait penser à une bonne et verdoyante campagne française (mise à part quelques espèces végétales endémiques à cette région Aaracanienne), Villarica, petit village au bord du lac du même nom, avec colline et le fameux volcan, toujours du même nom : Le Villarica ! Un des volcans les plus actifs du moment dans

la Patagonie

avec, à son sommet enneigé des fumeroles habillant ce cône tout blanc. J’adore avoir une vision sur un panorama inconnu pour moi jusque là… Après m’être installé dans un petit hôtel restaurant dans le centre, je pars le lendemain au matin (avec le volcan visible sur plusieurs dizaines de kilomètres) en direction de Pucon et du parc national de Huerquehue où après avoir discuté avec les gardes forestiers, je décide de faire seulement le sentier des trois lacs car il y a encore pas mal de neige et que le prix du camping est de vingt dollars l’emplacement ; c’est « se foutre de la gueule du monde » alors que mon hôtel est à seulement six dollars et troisièmement les chemins pour faire les boucles de circuit sont impraticables. Donc je pars pour une journée… Puis je change d’optique, je marche à une bonne allure afin de comparer les temps de marche des gardes forestiers, de mon guide de références « trekking in Patagonian » et du guide de « mer… » du Routard.

Paysage magnifique, vues béantes, je passe le premier (doublant les touristes) pour pouvoir être seul avec la nature et écouter tranquillement la multitude de faunes dans le parc. Je me change et opte pour une tunique plus imperméable… j’arrive au lac Huerquehue où je suis accueilli par de très nombreux perroquets ! Je m’arrête quarante cinq minutes pique niquer sur le bord du lac en écoutant cette nature…Moment magique. Et voilà, après un essai non concluant sur un chemin non balisé en forêt et sous la neige, je fais demi-tour. Je redescends en marchant et un peu en courant car je connais déjà le paysage jusqu’à

la Vallée

et le centre d’accueil des gardes forestiers. Je discute avec un garde qui m’apprend le nom des animaux rencontrés en chemin (oiseaux uniquement). J’apprends aussi que son nom figure dans mon guide Lonely Planet Trekking in Patagonian et qu’il connaît depuis plus de vingt ans son auteur ! Je me renseigne sur les trekkings du coin, sur les conditions météorologiques…puis reprends le bus jusqu’à mon hôtel où après une bonne bière devant un Chelsea/ Liverpool sur écran géant, une bonne douche chaude, je m’endors comme un loir dans mon lit deux places. Je vais peut être l’emmener en Australie !

J’avais prévu de gravir le volcan Villarrica mais le temps tourne au déluge et me cloue au village. Ensuite, l’ascension ne peut se faire qu’avec un guide (sauf si tu es déjà guide !). Et enfin, le volcan est peu actif actuellement et seules des fumeroles (comme des geysers) sont visibles à son sommet. Donc forcément, je passe la journée à me balader sous la pluie dans le centre ville, à la bibliothèque et Internet où j’ai fait la connaissance d’un Jamaïcain (ex globe-trotter quatorze pays à son actif !) avec lequel je regarde tout en envoyant des mails, la coupe de l’UEFA !

Je quitte donc ce village le lendemain matin et après avoir acheté la dernière place de libre dans le bus, je pars en direction de Puerto Montt. Le paysage est magnifique et l’arrivée à Puerto (notamment Fruttilar) avec lagune et deux volcans enneigés derrière un bras de mer, est époustouflant…

Après m’être fait confirmer les horaires hebdomadaires de la compagnie maritime Navimag, je décide de partir le lendemain soir. Ce qui me laisse largement le temps pour visiter la petite ville sans attrait particulier, de faire le tour des centres d’informations régionaux, de découvrir le capitalisme aux portes de

la Patagonie

(Mc Do, Grands centre commerciaux…) de me balader sur la « plage » de Pelluco (juste pour la sérénité du lieu  mais surtout de déguster la spécialité du coin à moindre coût dans un petit coin (un peu préservé) de Mallengo : le Curanto ; mélange de fruits de mer et de viande avec pain, patate…Le plat qui tient bien au bide pour la fin de journée. Voilà, après avoir eu « Etriché en force » sur Internet et « en coup de vent » mon amie, je prends le ferry direction Chaiten !

C’est après quinze heures de bateau et non dix heures (merci l’agence !), le vent, les courants et la marée, que je débarque avec ce que je considère comme ma première vision de

la Patagonie

Chaiten, village ? Je suis arrivé la veille du premier tour des élections présidentielles et bien que nous soyons samedi, il y a plus de chiens en liberté que d’habitants dans les rues. De plus le village ressemble plus à un grand lotissement qu’à une petite agglomération…Mais le site est béant ! Situé entre mer et montagne avec vue sur le volcan Corcovalo, culminant à seulement

2300 mètres

mais vêtu de son manteau blanc… J’arrive tant bien que mal à trouver une solution pour la randonnée que je souhaite effectuer le lendemain, le jour du premier tour des élections !

Donc après une bonne nuit, je pars avec le bus envoyé par la municipalité dans le village de Galeta Gonzalo afin de récupérer les électeurs ! Il me dépose au pied de la randonnée dans le plus grand parc privé du monde : le Pumalin (partie Sud). Cette journée comprend trois sentiers différents de randonnées et commence par le plus beau et sans doute le plus court des « originaux » que je n’ai jamais effectué. Une magnifique montée parsemée d’échelles en rondin de bois tant la pente est difficile avec la boue… Les cascades vous surprennent au détour d’un virage et après être monté à la fraîche, le soleil de plomb apparaît puis le ciel bleu permet d’admirer le panorama et un magnifique lac                   (où je recommande à ceux qui ont loupés le bus de retour de s’y arrêter pour nager et dormir sur un superbe emplacement perdu au milieu de…nulle part !) Le plus petit des trois sentiers, est une balade relaxante qui permet d’admirer une petite dizaine d’Alerces environ… (Arbres millénaires ayant vus débarquer les premiers conquistadores !). Après avoir rejoint la dernière partie, j’emprunte une échelle en bois pour me poser sous une cascade d’eau…Les chutes sont bruyantes mais ce moment  avec cette végétation endémique est magique…c’est l’heure de l’almuerzo ! (déjeuner). Je termine cette journée après avoir admiré une dernière fois quelques spécimens d’Alerces, et c’est avec beaucoup de respect que je me repose dans ce « bout » de parc en attendant mon « bus » du retour ! Je m’endors avec le sourire sous ma tente dans un paysage inlassable, heureux de ma journée !

Lendemain. Départ pour Coyhaique à dix heures en traversant un bout de cette Patagonie par la route Australe, admirant lagune, montagne, vallée, fleurs, animaux, fermiers gauchos et les différentes lumières mouvantes qui suivent la trajectoire quotidienne du soleil… Nous traversons le parc national Quelat puis arrivons autour de 20 heures à Coyhaique…

Les traversées de lagunes, de lacs, en bateau sont à mes yeux, l’une des meilleures façons d’apprécier SON VOYAGE. La lenteur mécanique, le vent digne de celui des côtes maritimes, la lumière du soleil traversant les nuages et ne cessant jamais de modifier cette région des Andes est magique…

J’aime à user du mot « magique » pour décrire

la Patagonie

…Ce mot rassemble à mes yeux des descriptions fortes émotionnellement, qui me sont pour l’instant difficiles à exprimer à autrui.

C’est sans doute pour cela aussi qu’un voyageur se plait à dire aux rêveurs de vivre eux-mêmes ces expériences afin de comprendre toute l’ampleur et l’importance de telle vision.

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